Domien Loubry (Malines) cartonne à 37 ans : "Sur le terrain, je prends du plaisir… professionnellement"
Le meneur malinois a donné une leçon de basket à la jeune garde carolo vendredi soir.
- Publié le 20-11-2022 à 15h56
Avec 29 points (5x3), 6 passes, 2 rebonds et 9 fautes provoquées, à bientôt 38 ans, Domien Loubry a été le grand Monsieur de la victoire malinoise sur le parquet du Spirou (76-88) vendredi soir. Un peu comme le bon vin, l’ancien meneur du Brussels semble meilleur alors que les années défilent. Son secret ? Prendre du plaisir. "Pour moi, c’est important de s’amuser sur le terrain, avoue-t-il. Je pense d’ailleurs que c’est quand la pression est la plus haute que je prends le plus de plaisir. Quand je monte sur le parquet, c’est pour le fun… mais je le fais professionnellement. Je connais les limites car même si j’aime m’amuser, cela reste un match et il faut être performant."
Souvent considéré comme un bon joueur dans des "petites" équipes, Domien Loubry prouve aujourd’hui qu’il dispose des épaules pour endosser le rôle de leader dans une formation du top. "Quand on regarde ma carrière, on se rend compte qu’elle est assez spéciale, sourit-il. Jeune, je n’avais pas le corps pour évoluer en D1 et le jeu était différent. Avant, il y avait 7-8 Américains et les coaches voulaient jouer dur et à l’intérieur. Le shoot ne faisait pas partie des priorités." Mais depuis quelques années, le basket a évolué, pour le plus grand bonheur de Domien. "Quand je suis revenu en D1, à 29 ans, le jeu avait changé. J’ai trouvé mon rôle et je suis fier d’avoir pu contribuer dans une équipe qui gagne comme le Brussels. Avant, on disait que j’étais un bon joueur dans des petites équipes. Maintenant, j’ai montré que je peux le faire dans des formations qui jouent le top."
"Domien, c’est le glue guy de Malines"
De joker de luxe au Brussels à leader d’une équipe qui joue le titre, Domien Loubry a changé de rôle et sa relation avec Kristof Michiels, son coach, n’est pas étrangère à cette réussite. "Kristof aime ma manière de jouer et surtout, il me laisse jouer comme je le sens. On évolue dans un système up-tempo, mais contrôlé, que j’apprécie et qui me laisse de la liberté."
Promu titulaire depuis le début de saison, Domien devait initialement sortir du banc, comme il le faisait au Brussels. Mais un conciliabule avec le coach Michiels a changé les plans. "Nous avons eu une discussion lors de notre match de coupe d’Europe en Bulgarie et on a décidé de changer nos plans en replaçant Domien en tant que premier meneur", se souvient Kristof Michiels. L’alchimie entre les deux hommes a d’ailleurs rapidement pris entre les deux hommes qui s’apprécient mutuellement. "Domien m’a avoué qu’il aurait aimé travailler avec quelqu’un comme moi plus tôt dans sa carrière. C’est l’un des plus beaux compliments qu’il pouvait me faire. Aujourd’hui, c’est un leader par l’exemple, surtout pour les jeunes Belges qu’il conseille sans cesse. Domien, c’est le "glue guy" (NdlR : liant) du groupe et sans lui, l’équipe ne serait pas aussi forte."
À bientôt 38 ans, Domien Loubry n’a jamais semblé aussi fort alors qu’il se pose des questions sur son avenir. Raccrocher en fin de saison ? Voilà une éventualité dont le basket belge se passerait volontiers.